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samedi 16 juillet 2011

Heureux comme un banquier en France.


Pourquoi les banques françaises passent les tests avec succès. La raison est évidente. Plus de la moitié de leurs bénéfices sont constitués des frais prélevés en toute illégalité sur les comptes de leurs clients. Ces ponctions touchent surtout ceux qui sont en difficulté, aggravant ainsi leur situation.

Si les banques respectaient les lois, notamment le code monétaire et financier ainsi que le code de la consommation, leurs bénéfices seraient diminués de moitié. Mais pourquoi se priver quand le ministère des finances, l’Etat et l’immense majorité des parlementaires les soutiennent aveuglément. Certes, ce n’est pas un mariage d’amour mais d’intérêt.

Seule la justice peut faire respecter les lois. Mais la diminution régulière et voulue de son budget par l’Etat altère considérablement son efficacité. Défendre ses droits les plus fondamentaux coûte cher, très cher même. Les banques sont tranquilles. Elles ont le temps, l’argent et le pouvoir.

Et pourtant, les banques sont très fragiles. Si 8% de leurs clients s’en vont, la banque s’écroule. La fortune de ces établissement est basée sur du vent, de l’apparence. Elles ne produisent rien et se contentent de drainer les plus values de l’économie à leur profit. Leur puissance leur permet de contrôler la production et de faire en sorte que ce ne soit pas la croissance qui en profite, mais leurs actionnaires.

Les banques étrangères ont toujours envié la prodigieuse rentabilité du réseau des banques française. Peut-être n’osent-elles pas aller aussi loin dans l’exploitation et le racket de leurs clients.

L’Etat décrète une augmentation du smic de 30 euros ? Les banques les récupèrent aussitôt. Qu’une personne seule avec trois enfants attende une heure dans une agence pour retirer 100 euros, qu’on lui refuse alors qu’elles les a sur son compte, c’est presque normal. Qu’une banque exige le remboursement immédiat du crédit d’un client, sans motif, et le bloque uniquement pour récupérer son immobilier valant 20 fois plus, c’est normal. Qu’une personne gagnant 1.300 euros par mois se voit ponctionnée de 4.800 euros par une banque mutualiste créée pour lutter contre l’usure, personne ne va s’en émouvoir. Qu’une cliente fasse une grève de la faim et que la banque attende 10 jours et la pression médiatique pour lui restituer ce qu’elle lui a volé, c’est le quotidien dans la patrie des droits de l’homme. Qu’une banque coupe les vivre à un entrepreneur qui a créé une unité de production dans le Nord, embauchant des dizaines de chômeurs, c’est la routine.

Devrais-je parler de tous ces clients ruinés, détruits, anéantis, victimes du despotisme de directeurs d’agence, dictateurs dans leurs baronnies. Le sujet est trop long, trop vaste et trop banal pour intéresser les médias. Et pourtant, nombreux de ces client finissent au bout d’une corde.

Aujourd’hui, les banques agissent en vertu de privilèges qu’elles se sont arrogés et que personne n’ose leur contester. Elles dirigent la société française d’une main de fer, imposant une dictature financière sans précédent dans notre histoire.

Qu’une femme politique parle de supprimer le défilé militaire, d’une manière imprudente et inappropriée certes, et toute la classe politique se drape dans le drapeau et les valeurs qu’elles bafouent au quotidien. Elles parlent de 1789, ignorant que l’évènement le plus important fut l’abolition des privilèges dans une belle nuit d’été. Elles évoquent la prise de la Bastille sans savoir qu’en 1880 Raspail a institué cette fête nationale en souvenir de la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790, dédiée à la grande réconciliation autour des valeurs de fraternité de la nation.

Ces politiques parlent de Valmy, de Fleurus, et des grandes batailles du passé, oubliant de préciser que c’est le peuple qui a payé, avec son sang, la conquête des libertés.

Aujourd’hui, tout est à refaire, tout est à recommencer. Les citoyens et l’économie française portent toujours comme un fardeau le poids du système bancaire. Soit directement par les prélèvements illégaux, soit indirectement, par leur impôt pour combler leurs pertes.

Aujourd’hui, les banques se réjouissent de leur bonne santé financière comme les propriétaires des champs de coton se félicitaient de la rentabilité de leur exploitation en Géorgie au siècle dernier.

1 commentaire:

  1. Bonjour Gérard,
    Que conseillez vous aux épargnants qui ont de l'épargne pour ne pas être volé par les banques ?
    Merci beaucoup pour votre réponse.
    Karina

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