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jeudi 30 novembre 2017

Quelle différence entre votre banque et un salon de massage thaïlandais ?



Par Gérard Faure-Kapper

Ce sont les deux seules professions à vous facturer des « traitements particuliers ».

La banque va justifier les commissions d’intervention comme étant un « traitement particulier sur cotre compte ».

Peut-on imaginer votre garagiste vous présenter la facture d’un « traitement particulier » sans aucune précision ? De même pour l’électricien, le plombier, le coiffeur ?

Non, parce que le code du commerce oblige à détailler précisément les factures.

Et si votre chirurgien vous informe qu’il va vous faire un traitement particulier, ne poserez-vous pas de question ?


C’est ce que fait votre banque. Elle vous facture des frais d’intervention. Si vous demandez à votre banquier ou regardez la grille tarifaire, c’est un : « traitement particulier » sans aucune précision


D’où vient cette définition.


Les faits : les commissions d’intervention rémunèrent l’étude d’un découvert permettant de payer une écriture. Ces frais alourdissent le coût des découverts et en augmentent mécaniquement le taux.


Le 5 février 2008, un arrêt de cassation condamne les banques à les rembourser car ces frais doivent être inclus dans le calcul du TEG.

Pour éviter cela, les banques maquillent ces « frais de forçage » en « commission d’intervention ».

Les juges ne sont pas dupes de la manœuvre. Ils demandent aux banques de définir ces « commissions d’intervention ».

L’exercice est impossible, car il s’agit bien de « frais de forçage » déguisés.

Alors, les banques ont cette idée géniale : c’est un « traitement particulier ».


Et voila pourquoi les banques facturent des « traitements particuliers ». Ce sont les seules entreprises à faire ça, avec les salons de massage.

Sauf que dans un salon de massage, vous comprenez bien ce que le terme recouvre…


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