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jeudi 12 janvier 2017

Le point commun entre le rock-n roll et les plaidoiries des avocats des banques ?


Par Gérard Faure-Kapper

Le point commun entre le rock-n roll et les plaidoiries des avocats des banques ?

La musique est formidable, mais les paroles sont à chier.

Quand l'avocat de la Banque Populaire de l'Ouest à St Brieuc doit répondre à une militante de l'APLOMB, et qu'il n'a strictement rien à répondre à une telle logique dans l'enchaînement des faits, alors que fait-il ?

Il invente, il improvise, il répète les mêmes paroles qui n'ont aucun sens.

Mais il le fait comme un chanteur de Rock, avec un tel talent qu'il va envoûter le juge.


Un exemple concret.

Dans cette affaire, les faits sont simples. Les chiffres ont suffit.

Alors l'avocat "prête" à la cliente des arguments qu'elle n'a jamais sortis.



"Certainement font-ils appel..."

L'intro est très puissante. Il invente une défense des clients de la banque pour mieux la démolir.

Et il attaque en force le second morceau.



Il le fait avec un tel talent, que la juge va tenir comme acquit que la cliente a évoqué cet article et va prendre en compte les paroles de l'avocat.

Puis la finale est grandiose.



Le juge ne peut que constater que le client à tort.


Cette manœuvre utilisée par l'avocat de la banque est totalement malhonnête mais très efficace. 

L'avocat sait parler, il sait faire des effets de manches, il sait interrompre son interlocuteur, il sait captiver son auditoire.

Et pourtant le client a raison.


A l'APLOMB, nous coachons nos adhérents qui doivent se présenter seul devant le tribunal.

D'abord, ils prennent conscience de la rouerie de l'avocat de la banque.

Ensuite, ils savent casser cet avocat d'une seule phrase: "Monsieur le juge, revenons en aux faits car nous nous égarons dans des hypothèses".

De plus, il faut se rappeler qu'au tribunal de proximité, l'affaire est jugée sur le dossier. C'est sur ce point que l'APLOMB concentre ses efforts.


Enfin, l'avocat devait rendre ses conclusions au 1er décembre 2016. Il les a remises la veille de l'audience.

Un client non averti va tout de même se présenter et là, il est ratatiné.


Notre militante à tenu tête pour un report.

Elle vient de m'appeler il y a 5 minutes. L'audience est reportée au 16 mars. 


Cette manœuvre de l'avocat de la banque est possible si le client est seul.

Par contre, s'il se trouve en face de Katia Debay, c'est un petit rocker de banlieue confronté à Tina Turner




2 commentaires:

  1. Tina TURNER! ;-) J'avais déjà évoqué le fait qu'on aurait presqu'envie d'être en litige juste pour le plaisir de rencontrer Katia Debay...mais comparée à Tina Turner...elle ne va plus avoir le temps de dormir! ;-)
    Bravo pour les images du rock et de Tina! ;-)

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  2. Les manœuvres dilatoires sont systématiques, les avocats font traîner les dossiers, les juges acceptent le report très souvent quand c'est le 1er! Même avec Tina TURNER à l'appui, y'a rien à faire, sauf à la 2éme tentative où là, il faut plaider, en l'absence de l'avocat de la banque, en invoquant les manœuvres dilatoires à nouveau! D'ailleurs le juge n'a pas de quoi sanctionner ces abus...

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