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vendredi 28 août 2015

Entre le Crédit Mutuel du Nord et les clients escroqués, le dialogue est rompu





Les escroqueries se multiplient au Crédit Mutuel du Nord. L’APLOMB les dénonce régulièrement.

En cas de plainte, les dirigeants ne risquent rien. Du fait de la structure mutualiste, ce sont les Présidents des Caisses Locales qui risquent les sanctions. Pourtant ils n’y sont pour rien.

C’est pour mettre fin à ce système d’hommes de paille institutionnalisé, que nous appelons tous les administrateurs et conseillers de surveillance du Crédit Mutuel, à se mettre en contact avec notre association.

Dans cette affaire dénoncée par la Voix du Nord, la Direction du Crédit Mutuel veut responsabiliser ses sociétaires.

L’APLOMB veut responsabiliser les Administrateurs.

De plus, j’ai été prévenu par une employée de la Fédération du Crédit Mutuel du Nord, que ceux-ci préparent une action judiciaire pénale contre l’APLOMB pour « diffamation ». Cette affaire sera largement relayée dans nos médias et dans la presse. Chaque administrateur sera alors contacté par notre association.

On va les faire redescendre sur terre.







Copé/collé du site de la Voix du Nord

http://www.lavoixdunord.fr/region/entre-le-credit-mutuel-et-les-clients-escroques-le-ia0b0n3011135


Entre le Crédit Mutuel et les clients escroqués, le dialogue est rompu
PUBLIÉ LE 28/08/2015
Par Willy Moreau

De nombreux lecteurs nous ont alertés pour des escroqueries bancaires dont ils avaient été victimes. Clients au Crédit Mutuel Nord Europe (CMNE), ils accusent leur banque de ne pas rembourser les sommes qu’ils ont frauduleusement perdues. Où en est-on aujourd’hui ?


 « Nous allons porter plainte. » Hector Watremez habite Caudry. Depuis quarante ans, il est client au Crédit Mutuel. Une histoire jusqu’ici sans faille. Mais, depuis qu’il est victime d’une fraude à la carte bancaire, rien ne va plus entre lui et sa banque. Tout commence lorsqu’il s’aperçoit que la carte SIM de son portable a été désactivée après une arnaque. Alors qu’il n’a plus de réseau, un escroc commande des articles en ligne. En trois jours, M. Watremez perd plus de 2 400euros. Problème : la banque refuse de le rembourser. « Ils m’ont dit que j’avais validé les achats grâce au code que je reçois sur mon téléphone. Mais comment ? Je n’avais plus de réseau ! » Sur son relevé téléphonique, en effet, aucune trace de SMS pendant les jours de l’escroquerie.

Un cas non isolé

M. Watremez n’est pas le seul dans la région à connaître cette situation. Serge Maître, secrétaire général de l’Association française des usagers des banques (AFUB), dénonce plusieurs centaines de cas dans le Nord - Pas-de-Calais. Un chiffre erroné selon Éric Charpentier, directeur général du CMNE (lire également ci-dessous). « Nous avons très peu de demandes. Nos services connaissent seulement une dizaine de cas par an. » Impossible de vérifier. Entre les contentieux judiciaires traités par la banque et les dossiers examinés par l’association, les chiffres ne sont pas comparables. Surtout, c’est l’appréciation des textes législatifs qui pose question. En principe, la banque doit rembourser directement ses clients escroqués. Mais le CMNE invoque souvent la négligence de ceux-ci pour ne pas procéder au remboursement. Pour Robert Bréhon, président d’UFC-Que choisir de la région de Lille, la banque est en tort. « Le consommateur est trompé par le phishing, c’est-à-dire des mails frauduleux. La banque ne peut s’exonérer de sa responsabilité à rembourser les clients pour cette raison. »

Et pourtant, Christine Boulogne d’Hasnon (Amandinois) connaît une situation similaire. Elle a perdu 2 600 euros. Elle décide d’alerter sa banque après avoir reçu un message demandant confirmation d’une commande. Mais c’est trop tard, la somme a été ponctionnée. « Pour eux, j’ai donné confirmation. Mais je n’ai rien reçu ! »

Au final, ce que dénonce surtout M. Maître, c’est le nombre de plaintes à l’encontre du CMNE. « On reçoit dix fois plus de demandes concernant cette banque que les autres établissements. Le pire, c’est que les autres caisses régionales du Crédit Mutuel ne connaissent pas ces problèmes. » En attendant, les clients, eux, espèrent être remboursés rapidement.

Éric Charpentier, directeur général du CMNE : « Nous voulons responsabiliser nos clients »

Face aux accusations portées contre le Crédit Mutuel Nord Europe, Éric Charpentier répond. Pour le directeur général, la banque n’a commis aucune faute en ne voulant pas rembourser ses clients. Il invoque leur responsabilité.

– Pourquoi refusez-vous de rembourser vos clients ?

« Ce n’est pas systématique. Nous traitons les dossiers au cas par cas. Mais on considère que si le client a répondu à un mail frauduleux en donnant ses coordonnées bancaires, il en va de sa responsabilité. On l’explique partout sur notre site, dans nos tutoriels. Nous avons aussi envoyé des lettres pour prévenir nos clients. Il faut assumer sa négligence. Si on vous demande de laisser un billet de 500 euros sur un banc, vous savez que vous pouvez vous faire voler. C’est la même chose ici. »

– Alors pourquoi les autres banques procèdent-elles au remboursement ?

« Nous avons notre politique. Lorsqu’un client a commis une erreur, la collectivité n’a pas à en pâtir. On ne remet pas en cause leur bonne foi. Mais nous souhaitons responsabiliser nos clients. Nous craignons aussi que de possibles arnaqueurs invoquent malhonnêtement une escroquerie à la carte bancaire. Les autres banques ont peut-être une définition moins large de la négligence… »

– Les choses vont-elles changer par la suite ?

« Tant que la Cour de cassation ne donnera pas une jurisprudence claire sur la notion de négligence, nous appliquerons la loi telle que nous la comprenons. La cour d’appel de Douai pourrait d’ailleurs nous donner raison. Affaire à suivre. »

Fraude à la carte bancaire: ce qu’il faut savoir

En France, en cas de contentieux à la carte bancaire, la loi stipule que les banques doivent « rembourser immédiatement au payeur le montant de l’opération non autorisée». Mais pour cela, il faut que le client lésé n’ait pas commis une faute ou une négligence grave. Par exemple : laisser son code avec sa carte bancaire.

En cas de fraude, le client a 13mois maximum pour le signaler à sa banque. Il faut immédiatement faire opposition sur sa carte une fois la fraude constatée. Si celle-ci a été dérobée, l’établissement bancaire peut garder 150 euros à titre forfaitaire. Mais les sommes volées au-dessus de ce montant doivent être remboursées.

Mais pour éviter d’en arriver là, la vigilance est la meilleure solution. Il ne faut jamais communiquer ses coordonnées bancaires par mail. Aucun établissement (bancaire ou commercial) ne les demande. Afin d’éviter les copies de carte bancaire, pensez également à mettre votre main au-dessus du clavier en tapant le code.



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