Les
escroqueries se multiplient au Crédit Mutuel du Nord. L’APLOMB les dénonce
régulièrement.
En
cas de plainte, les dirigeants ne risquent rien. Du fait de la structure
mutualiste, ce sont les Présidents des Caisses Locales qui risquent les
sanctions. Pourtant ils n’y sont pour rien.
C’est
pour mettre fin à ce système d’hommes de paille institutionnalisé, que nous
appelons tous les administrateurs et conseillers de surveillance du Crédit Mutuel,
à se mettre en contact avec notre association.
Dans
cette affaire dénoncée par la Voix du Nord, la Direction du Crédit Mutuel veut
responsabiliser ses sociétaires.
L’APLOMB
veut responsabiliser les Administrateurs.
De
plus, j’ai été prévenu par une employée de la Fédération du Crédit Mutuel du
Nord, que ceux-ci préparent une action judiciaire pénale contre l’APLOMB pour « diffamation ».
Cette affaire sera largement relayée dans nos médias et dans la presse. Chaque
administrateur sera alors contacté par notre association.
On
va les faire redescendre sur terre.
Copé/collé du site de la Voix du Nord
http://www.lavoixdunord.fr/region/entre-le-credit-mutuel-et-les-clients-escroques-le-ia0b0n3011135
Entre le Crédit Mutuel et les clients escroqués, le
dialogue est rompu
PUBLIÉ
LE 28/08/2015
Par
Willy Moreau
De
nombreux lecteurs nous ont alertés pour des escroqueries bancaires dont ils
avaient été victimes. Clients au Crédit Mutuel Nord Europe (CMNE), ils accusent
leur banque de ne pas rembourser les sommes qu’ils ont frauduleusement perdues.
Où en est-on aujourd’hui ?
« Nous allons porter plainte. »
Hector Watremez habite Caudry. Depuis quarante ans, il est client au Crédit
Mutuel. Une histoire jusqu’ici sans faille. Mais, depuis qu’il est victime d’une
fraude à la carte bancaire, rien ne va plus entre lui et sa banque. Tout
commence lorsqu’il s’aperçoit que la carte SIM de son portable a été désactivée
après une arnaque. Alors qu’il n’a plus de réseau, un escroc commande des
articles en ligne. En trois jours, M. Watremez perd plus de 2 400euros.
Problème : la banque refuse de le rembourser. « Ils m’ont
dit que j’avais validé les achats grâce au code que je reçois sur mon
téléphone. Mais comment ? Je n’avais plus de réseau ! » Sur son
relevé téléphonique, en effet, aucune trace de SMS pendant les jours de
l’escroquerie.
Un cas non isolé
M. Watremez
n’est pas le seul dans la région à connaître cette situation. Serge Maître,
secrétaire général de l’Association française des usagers des banques (AFUB),
dénonce plusieurs centaines de cas dans le Nord - Pas-de-Calais. Un chiffre
erroné selon Éric Charpentier, directeur général du CMNE (lire également ci-dessous). « Nous avons très peu de demandes. Nos services connaissent
seulement une dizaine de cas par an. » Impossible de vérifier.
Entre les contentieux judiciaires traités par la banque et les dossiers
examinés par l’association, les chiffres ne sont pas comparables. Surtout,
c’est l’appréciation des textes législatifs qui pose question. En principe, la
banque doit rembourser directement ses clients escroqués. Mais le CMNE invoque
souvent la négligence de ceux-ci pour ne pas procéder au remboursement. Pour
Robert Bréhon, président d’UFC-Que choisir de la région de Lille, la banque est
en tort. « Le consommateur est trompé par le phishing,
c’est-à-dire des mails frauduleux. La banque ne peut s’exonérer de sa
responsabilité à rembourser les clients pour cette raison. »
Et pourtant,
Christine Boulogne d’Hasnon (Amandinois) connaît une situation similaire. Elle
a perdu 2 600 euros. Elle décide d’alerter sa banque après avoir reçu un
message demandant confirmation d’une commande. Mais c’est trop tard, la somme a
été ponctionnée. « Pour eux, j’ai donné
confirmation. Mais je n’ai rien reçu ! »
Au final, ce
que dénonce surtout M. Maître, c’est le nombre de plaintes à l’encontre du
CMNE. « On reçoit dix fois plus de demandes concernant cette banque que
les autres établissements. Le pire, c’est que les autres caisses régionales du
Crédit Mutuel ne connaissent pas ces problèmes. » En attendant,
les clients, eux, espèrent être remboursés rapidement.
Éric Charpentier, directeur général du CMNE : « Nous voulons
responsabiliser nos clients »
Face aux
accusations portées contre le Crédit Mutuel Nord Europe, Éric Charpentier
répond. Pour le directeur général, la banque n’a commis aucune faute en ne
voulant pas rembourser ses clients. Il invoque leur responsabilité.
–
Pourquoi refusez-vous de rembourser vos clients ?
« Ce n’est
pas systématique. Nous traitons les dossiers au cas par cas. Mais on considère
que si le client a répondu à un mail frauduleux en donnant ses coordonnées
bancaires, il en va de sa responsabilité. On l’explique partout sur notre site,
dans nos tutoriels. Nous avons aussi envoyé des lettres pour prévenir nos
clients. Il faut assumer sa négligence. Si on vous demande de laisser un billet
de 500 euros sur un banc, vous savez que vous pouvez vous faire voler. C’est la
même chose ici. »
– Alors
pourquoi les autres banques procèdent-elles au remboursement ?
« Nous avons
notre politique. Lorsqu’un client a commis une erreur, la collectivité n’a pas
à en pâtir. On ne remet pas en cause leur bonne foi. Mais nous souhaitons
responsabiliser nos clients. Nous craignons aussi que de possibles arnaqueurs
invoquent malhonnêtement une escroquerie à la carte bancaire. Les autres
banques ont peut-être une définition moins large de la négligence… »
– Les
choses vont-elles changer par la suite ?
« Tant que la
Cour de cassation ne donnera pas une jurisprudence claire sur la notion de
négligence, nous appliquerons la loi telle que nous la comprenons. La cour
d’appel de Douai pourrait d’ailleurs nous donner raison. Affaire à suivre. »
Fraude à la carte bancaire: ce qu’il
faut savoir
En France, en cas de contentieux à la carte bancaire, la loi stipule que
les banques doivent « rembourser immédiatement au payeur le montant de
l’opération non autorisée». Mais pour cela, il faut que le client lésé n’ait pas
commis une faute ou une négligence grave. Par exemple : laisser son code avec
sa carte bancaire.
En cas de fraude, le client a 13mois maximum pour le signaler à sa banque.
Il faut immédiatement faire opposition sur sa carte une fois la fraude
constatée. Si celle-ci a été dérobée, l’établissement bancaire peut garder 150
euros à titre forfaitaire. Mais les sommes volées au-dessus de ce montant
doivent être remboursées.
Mais pour
éviter d’en arriver là, la vigilance est la meilleure solution. Il ne faut
jamais communiquer ses coordonnées bancaires par mail. Aucun établissement
(bancaire ou commercial) ne les demande. Afin d’éviter les copies de carte
bancaire, pensez également à mettre votre main au-dessus du clavier en tapant
le code.
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