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mardi 15 janvier 2013

Le mariage à 3 pour tous : banquiers, huissiers, gendarmes.



Le mariage à 3 pour tous : banquiers, huissiers, gendarmes.

Par Gérard Faure-Kapper

Il est des articles qu’il ne m’est pas plaisant d’écrire. Le corps de la gendarmerie nationale a toujours inspiré le respect et jouit d’une certaine popularité, notamment dans nos campagnes.

Ils inspiraient avant tout confiance car ils représentaient la loi, la justice et l’ordre. Tiens, voilà que je me surprends de parler au passé.

Voici ce qui est arrivé dans un village, chez une dame de Haute Savoie. C’est un dossier que nous suivons et qui est traité par notre avocate. Sombre affaire de prêt toxique pour le financement d’une maison. Nous sommes dans une phase d’observation car le contrat présente de nombreuses irrégularités, notamment un taux effectif global totalement erroné.

Le Crédit Agricole en est conscient. Il sait qu’il perdra obligatoirement au tribunal. Alors, il déclenche son plan d’urgence. Déchéance du terme et vente rapide de la maison.

Bref, cette dame reçoit la visite de 3 individus, l’un se faisant passer pour huissier et les deux autres pour géomètre et expert.

Ils refusent de montrer leurs papiers et rentrent en force. La dame aussitôt m’appelle et je suis témoin de la scène en direct. Je passe sur le mépris et la suffisance du présumé huissier. Ils sont comme ça. Je demande au téléphone qu’il fournisse un document du tribunal l’autorisant à effectuer ces mesures. Après avoir insisté, il part chercher un document dans le coffre de la voiture.

Ce papier est scanné et m’est envoyé. Il s’agit d’un document émanant du Crédit Agricole qui ordonne à l’huissier de faire son œuvre. Le papier ne comporte aucune signature ni cachet, et surtout aucune référence à un jugement.

Le ton monte. Ils partent chercher les gendarmes. Ah, ah, ah on va bien rire.

Au passage, il, s’agit d’une réaction courante chez les huissiers de rire quand ils nous parlent. Ah, ah, ah, rira bien qui rira le dernier, ah, ah, ah, on va revenir en force, ah, ah, ah, on va vous expulser, ah, ah, ah, vous me faites bien rire avec votre avocat, ah, ah, ah, les juges sont de notre côté.

Cette hilarité sadique liée à un ton sarcastique est un signe d’un déséquilibre psychique grave chez ces individus. D’ailleurs en psychiatrie cela porte un nom. Bref, revenons à notre histoire.

Les individus étant partis, je recommande à la victime de faire une main courante à la gendarmerie. Arrivée à la brigade, elle remarque les voitures du triste équipage garées devant l’édifice.

Elle essaye de rentrer. Le gendarme l’informe que « la gendarmerie est fermée ». Un après-midi en semaine, c’est étonnant. Il lui recommande d’aller voir ses collègues à 15 kilomètres.

Arrivée là, elle dépose une main courante sous l’air goguenard du représentant de l’ordre. Les propos tenus sont surréalistes.

« Vous devez payer vos dettes et vous en prendre qu’à vous si vous avez des ennuis. Vous n’avez pas à demander l’identité d’individus qui pénètrent chez vous. Vous êtes de mauvaise foi car vous connaissez cet huissier (celui-ci était venu lui déposer un papier 3 ans plus tôt). Non, vous n’aurez pas de copie de la main courante, etc… »

La connivence avec les autres individus est évidente.

Alors, à quoi jouent les gendarmes. Sont-ils devenus une milice privée au service des banques ?

Il ne leur faut pas oublier qu’ils ont besoin de la confiance que leur témoigne la population. Une affaire comme celle-ci, je présume, a vite fait le tour du canton. Comment travailleront-ils s’ils perdent le soutien des citoyens ? Ils seront sourds et aveugles.

Messieurs les gendarmes, ressaisissez-vous. Vous représentez la loi et veillez à son application. Dans l’affaire que j’évoque, les gens ont demandés l’arbitrage d’un juge. Vous n’avez pas à faire le jeu d’un banquier et d’un huissier qui veut passer en force, au mépris de l’article 6 de la convention de sauvegarde des libertés de 1950 sur le droit à un procès équitable.

3 commentaires:

  1. Dans le meme registre, dépôt de plainte pour harcèlement de la part d'un service de recouvrement. Plainte envoyée au procureur qui la juge recevable. Convocation donc à l'hôtel de police pour déposer celle-ci. J'explique en détail, preuves à l'appui. Elle me regarde et me dit : c'est bien fait. Faut bien qu'ils arrivent à recuperer leur fric. Interloqué, je lui fait remarquer qu'elle n'est pas la pour me juger mais pour appliquer la loi. Elle me rétorque que ça la " débecte" ( c'est le mot qu'elle emploie) d'être obligée de prendre une plainte pour une personne comme moi. Je lui demande si elle est mariée avec ce monsieur pour réagir comme ça ! Elle se marre. Bref, il a fallu refaire 4 fois le pv car à chaque fois, elle minimisait mes dires sur le papier. La guerre des nerfs mais je n'ai pas lâché. De retour chez moi, j'ai pris ma plus belle plume et ai relaté mon histoire au procureur qui m'avait accordé la plainte. Cela fait 4 ans maintenant. Je n'ai jamais eu de nouvelles de cette plainte, ni de réponse du procureur . Meme pas une lettre me disant que l'affaire etait classée. Le PV a du finir à la poubelle des ma sortie du commissariat. ( d'ailleurs le jour j, elle n'a jamais voulu me donner de double. ) et oui, la justice, police etc... Ne protègent pas qui l'on croit!!

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  2. IL AURAIT FALLU VOUS CONSTITUER PARTIE CIVILE.

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  3. oui mais pour se constituer partie civile il lui aurait fallu verser une caution , fixée a la tete du client,perso on m' a deja reclamé 3000 € de caution pour une plainte

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