Par Gérard Faure-Kapper
Ingrid
Bétancourt, une Colombienne restée plusieurs années otage des FARC. Son affaire a ému en France jusqu’à la folie politico-médiatique.
Combien
de concerts, combien d’émissions télé, combien d’artistes en mal de relance de
carrière, combien d’homme politique désirant briller. Son portrait sur toutes
les façades des mairies, des centaines de comités de soutien, un mot pour elle
accompagné d’une larme chaque jour. Des apparitions attendues comme celles de
la Madone. Et puis des millions d’euros pour arroser toute la jungle. Tout ça
pour finir par un bras d’honneur à la France.
Mais
que défendait-elle ? Personne n’a jamais su le dire. Vaguement candidate
écolo aux présidentielles dont le score aurait sûrement été voisin de celle en France
dont je ne me souviens plus du nom.
Par
contre ce qu’elle servait, c’est l’image de la république française, grande
dans son cœur, généreuse avec l’argent des contribuables, dont l’esprit
humaniste règne sur les peuplades incultes, mélange subtile de propagande
coloniale et de repentir permanent. Cette image de la France, berceau des
droits de l’homme et terre d’asile de fous et qui fait tant rire à l’étranger. Son blason pouvait être redoré à cette occasion.
L’objectif
était surtout de cacher le régime dictatorial instauré dans l’hexagone, de
pensée unique et de terrorisme intellectuel. Telle une grande fête de la
charité, la France faisait oublier ses citoyens de
seconde zone, 80% de la population esclave par la finance des 20% restants.
Classes moyennes, classes maudites.
Cette
France a un représentant : Bruno Boulefkhad. Ex-entrepreneur ruiné par des
manœuvres bancaires, il représente ce pays qui travaille, qui entreprend, qui
gagne et qui embauche.
Ces classes moyennes sont les cibles privilégiées des banques. Une
petite signature et 30 années d’efforts envolés.
Bruno
représente des centaines de milliers de Français que le système a
volontairement ruiné. Le siège qu’il mène depuis 220 jours devant l’agence de
la Société Générale de Lons le Saunier en est une preuve indiscutable.
Il
gène terriblement. A part quelques journaux locaux, aucun média national n’a
voulu se pencher sur son affaire et la diffuser. Pourtant ce n’est pas faute d’être
sollicités. Il n’aura pas son portrait géant à la mairie de Paris, Delanoë ne
versera pas de larmes devant les caméras, Renaud ne composera aucune chanson à
sa gloire, les enfants des écoles ne vont pas défiler en son honneur et un
Transal ne survolera pas le massif du Jura.
Ingrid
Bétancourt ne représentait et ne défendait rien. La République l’a sublimée.
Bruno
Boulefkhad représente les millions de victimes du racket bancaire et défend la
Justice et les lois républicaines. La République l’ignore en espérant sa
disparition de la place de la Liberté et de la mémoire des Français.
Bonsoir Monsieur Faure Kapper,
RépondreSupprimerDepuis plusieurs mois, grâce à vos infos, je suis la lutte persévérante de Bruno BOULEFKHAD? Cet homme force mon admiration.
Je lui ai envoyé quelques mails d'encouragement et de soutien, mais je me sens assez pauvre devant sa détermination et sa fragilité face aux banques. David contre Goliath, voici à quoi me fait penser ce combat.
Au delà des mots et des pensées, je me demande si on ne pourrait pas lui apporter un soutien plus consistant. J'ai pensé que nous pourrions venir à ses côtés quelques fois et montrer ainsi notre soutien (sans que cela soit pris par les pouvoirs publics comme une manifestation et se verrait interdite... Peut faut-il ne pas être trop nombreux en même temps...?).
J'habite relativement loin de Lons le Sauniers mais je suis prêt à venir passer une journée, ou une demi journée avec lui et me tenir à ses côtés, s'il est d'accord au moins une fois, ou deux?
J'ai pensé qu'avec l'aide de votre blog, nous pourrions rassembler des gens pour l'aider. Peut être pourrions nous faire un jour une chaine autour de la banque, ou autre chose? peut être pourrions nous rassembler nos idées pour agir d'une manière aidante pour ce monsieur.
Qu'en pensez vous? Je trouve sa lutte juste et éthique en même temps.
Alain