Par Gérard Faure-Kapper
Régine,
co-fondatrice de l’APLOMB, est en grève de la faim depuis une semaine.
Sa
résistance physique est mise à rude épreuve. En effet, au lieu de rester
allonger, elle continue de tenir son commerce.
Elle
veut ainsi exprimer le comportement, le devoir et l’honneur de tous les
commerçants : servir le public qui la fait vivre.
Vous
pouvez aller la voir dans sa boutique, elle est fatiguée bien sûr, mais vous
accueillera et vous renseignera avec le même professionnalisme et amabilité que
tous les autres commerçants.
Cette
corporation est la victime rêvée de tous les pouvoirs financiers. Leurs combats
depuis 6 décennies sont totalement justifiés. Imaginez une ville sans
commerces, non, impossible. Les commerçants, c’est la vie de la cité.
C’est
pour défendre cette image que Régine a choisi de se diriger vers la mort en
cessant de s’alimenter.
Sa
protestation, c’est celle de l’APLOMB qu’elle a cofondé voici 3 ans.
Un
commerçant qui commet la moindre infraction est immédiatement et sévèrement
sanctionné.
Par
contre une banque peut exercer son industrie en dehors de toutes les lois, rien
ne leur arrive.
Quelle
horreur cette image de centre-ville. Tous les commerçants s’affairent et
travaillent sans compter les heures, sans compter leur peine, au détriment de
leur vie familiale et sociale.
Et
au centre de la place, la Société Générale, le LCL et les autres banques
règnent sur leur « secteur » et rackettent en toute impunité.
Leur
travail est plutôt cool. A 17 heures ils sont déjà dehors et tous leurs ponts
de mai sont reliés par leurs RTT.
Régine
a cessé de s’alimenter depuis une semaine pour leur montrer ce qu’est un vrai
commerçant.
Evidemment,
ces employés de banque ne peuvent pas le comprendre, eux dont l’estomac
gargouille déjà à 12 heures 5
Ma
chère Régine, tu es l’honneur de toute une profession. Les messages de soutien convergent de partout. Le mouvement est lancé, il ne s’arrêtera plus.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire