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jeudi 19 avril 2012

Comment les banques ont imposé aux citoyens leur dictature financière, politique et juridique



(extrait du "livre noir de la banque" de Gérard Faure-Kapper)

La banque est une entreprise qui fait le commerce de l’argent. Elle collecte notamment l’épargne du public qu’elle oriente vers des placements et utilise pour des crédits. Au terme d’un contrat de dépôt, elle est la gardienne et garante de ces fonds qu’elle doit restituer à la demande des déposants.

Cette définition est très succincte et non limitative des activités du banquier.

Malheureusement, les banques ont évolué dans le mauvais sens depuis deux décennies. Auparavant, elles exerçaient leur métier, comme toutes les entreprises, dans le cadre de la loi. Travailler dans une banque était un gage d’honorabilité. Les employés considéraient la satisfaction du client comme la finalité de leur travail. Un client en amenait un autre. Le bouche à oreille fonctionnait bien et sanctionnait les moutons noirs. C’est ainsi qu’elles gagnaient de l’argent.

Aujourd’hui, le terme banquier est presque devenu une insulte. « Vous avez le charisme d'une serpillière humide et l’apparence d’un petit employé de banque », s’est écrié le député européen Nigel Farage à l’encontre du Président de l’Union européenne. Aucun trader n’oserait plus décliner sa fonction nulle part. La raison ? Les employés d’une banque peuvent conduire à la ruine n’importe quel entrepreneur ou simple client particulier. 


C’est cette responsabilité très lourde qu’ils doivent gérer au quotidien, et ce n’est pas simple. La crise de l’année 2008 a mis à jour les privilèges dont bénéficient les banques. C’était pourtant une occasion inespérée pour l’État de reprendre le contrôle de ces entreprises dont le rôle économique est aussi primordial. Cette crise est intervenue alors qu’aucune raison économique majeure ne pouvait la justifier. Beaucoup voient dans le comportement irresponsable des banques les causes de ce crash du système.

Le public a découvert des traders aux salaires indécents qui jouaient l’argent des autres comme au casino. Il a aussi appris que les frais illégaux quotidiens sur les comptes représentaient près de la moitié des bénéfices de ces établissements. Ils jouent, ils gagnent, nous perdons.

Une différence de taille tout de même. Désormais la banque peut prendre des risques à l’infini. Si elle gagne, c’est autant pour ses bénéfices. Si elle perd, ce sont les citoyens qui paieront.

Quelle fut alors la réaction des pouvoirs publics pour sauver le système ? Injecter des sommes encore plus folles et garantir les pertes des banques pour un montant de l’ordre de 350 milliards. Ce sauvetage a permis d’éviter, temporairement, l’effondrement économique. 

L’État aurait dû reprendre les choses en main et nationaliser. Il n’en a rien été. Il n’est même pas rentré dans les conseils d’administration de manière significative. Pire, il a laissé les hommes en place. Ceux qui avaient provoqué cette catastrophe financière pouvaient continuer comme avant, en toute impunité, à jouer avec l’argent et le travail des citoyens réduits au rôle de figurants d’une caste supérieure.

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